Tchad : L’UNET dénonce les conditions d’études et du recrutement

Tchad : L’UNET dénonce les conditions d’études et du recrutement

Par la voix de son Président Mahamat Saleh Ahmat Ali, l’Union Nationale des Etudiants Tchadiens (UNET), a fait une communication ce 09 décembre, pour dénoncer les conditions d’études dans les universités du Tchad et la non prise en compte des revendications des étudiants.

Par ailleurs, l’UNET accorde 3 jours francs au Gouvernement à compter de ce lundi au mercredi 11 janvier 2023 pour la prise en compte de ses revendications.

Ci-dessous l’intégralité de la déclaration.

Les Conditions d’études au Tchad, l’on en parlera pas assez!

Le secteur de l’enseignement supérieur au Tchad est malade et paralysé. Il fait du surplace, les mêmes difficultés connues de tous se perpétuent.

Les étudiants tchadiens de l’intérieur et ceux de la diaspora, futurs cadres de demain font l’objet de raillerie, des autres pays africains à cause de manque du sérieux de la part des plus hautes autorités de la République a hissé l’enseignement supérieur Tchadien au sommet de l’échelle internationale.

Les étudiants tchadiens des universités et instituts publics manquent de tout, mais ils se donnent, corps et âme pour sortir de ce calvaire qui peut durer au minimum 5 ans.

Étudié au Tchad est une situation semblable à une formation militaire. Avec tout ça, nous avons accepté d’étudier au pays. Mais, malheureusement l’intégration se fait par connaissance, affinité et ceux qui sont les plus privilégiés ce sont les enfants de plus hautes autorités et là ce n’est pas un secret pour quiconque. Par contre, ceux qui ont étudié dans ce pays sont abandonnés à leur triste sort. Nous interpellons le gouvernement à revoir l’aspect d’intégration.

La Suppression de la bourse d’études décidée en 2016, mesure prise par le Gouvernement a davantage augmenté la souffrance des étudiants. Nous rappelons au gouvernement de restaurer la bourse qui a été suspendue et non supprimée.

Les manques cruels des Amphis théâtres, des bibliothèques universitaires dans certaines universités du pays, des centres de santé et wifi, un terrain omnisports pouvant permettre un brassage inter étudiants, inter enseignants étudiants, de surcroît le manque de la restauration universitaire n’est pas aussi du reste sur toute l’étendue du territoire national, et ce manquement est causé par le non payement de prestataires, fournisseur du carburant par le ministère de finances et du budget.

Les sciences appliquées au Tchad n’existent que de noms, aucun document, aucun matériel adéquat répondant aux normes internationales, des logements sociaux abandonnés à la portée des chauves-souris, des araignées, des ras.
Venez aujourd’hui, dans les universités et instituts publics du Tchad, tester les étudiants en informatique, vous n’en trouverez que 5% qui manipulent l’ordinateur.

Le mal est profond, le gouvernement ne prête jamais une attention particulière à l’endroit de l’enseignement supérieur, nous sommes minimisés.

Nous venons d’amorcer un nouvel an, les étudiants tchadiens sont prêts à mourir pour leurs droits.

Les promesses fallacieuses ont rendu matures l’étudiant tchadien,
le gouvernement doit honorer son engagement. Nous accordons 3 jours francs au Gouvernement à compter de ce jour lundi au mercredi 11 janvier 2023.
Si d’aventure, nos doléances ne sont pas prises en compte alors les universités et instituts publics seront paralysés sur toute l’étendue du territoire national afin de se faire entendre.

Le Président de l’UNET
MAHAMAT SALEH AHMAT ALI

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